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Auteur Fil de discussion: Katamariff - Concours de Benjamin Calame  (Lu 13881 fois)
Herondil
Modérateur
Fender Stratocaster Sunburn
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''J'aime manger des sushis bien frais'.'


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« le: 2 Avr 2022, 22h48 »

Voici le sujet du concours de notre dernier invité mystère, Benjamin Calame !

Les règles sont simples :

  • Chaque réponse a ce message est considéré comme une participation !
  • Vous pouvez nous envoyer les participations par tous les moyens qui vous arrangent, ce qui compte c'est qu'elles soient reçues à temps !
  • La victoire sera accordée à la participation qui récoltera le plus de votes lors de la soirée du 8 avril à partir de 21h !!


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Sujet : Le jeu des Mots ! Vous devez écrire un texte dans lequel apparaissent obligatoirement les mots de la liste ci-dessous. En texte (prose, vers ou que sais-je [ce "je" est Benjamin lui-même]) ! Maximum deux pages !

Lot : Le livre Le Vent du Nord dédicacé avec un marque-page ! Et aussi un petit lot d'objet en cuir fabriqués à la main par Benjamin lui-même !


Voici les mots :
  • Benjamin : généreux·se
  • Kelein : Vent
  • Herondil : Géants (avec la majuscule obligatoirement)
  • Th0mas : Parchemin
  • Okko : marron

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Zixie
Blackie
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« Répondre #1 le: 8 Avr 2022, 20h16 »

Bon voilà, les rimes sont pauvres, il y a quelques règles d'enfreintes mais le nombre de pieds est bon normalement...

Voici le grand récit, qui n'est jamais conté.
Tous les vendredis soir, réunis pour parler.
Mages de radio, autour de leur micro,
Généreux et subtils vont trouver le bon mot.
N'ont besoin ni de sorts, ni de vieux parchemins,
Juste de bons morceaux, et d'entrainants refrains.
Tandis que l'auditeur, attentif à leur flot,
Emporté malgré lui par ce vent de culot,
Prête sa volonté dans des jeux d’excellence
Géants combats brillants avec pour récompense
La joie d'un voice acquis et un petit regret,
Que le cadeau n’est pas de bons marrons glacés.
Journalisée
Kelein
Frankenstrat
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FP- 5


« Répondre #2 le: 8 Avr 2022, 21h03 »

Courbé sur le bureau, sa main grattait fébrilement la feuille. Il avait entendu que l'écriture manuscrite était mieux, mais il avait l'impression que sa lenteur à écrire retenait ses idées, qui filaient comme le vent dans sa tête penchée, dessinant les contours d'un monde qui à lui seul appartenait.

Pris dans son imagination, il n'entendit pas le son des pas s'approchant, et seule la porte qui s'ouvrait en grand le sorti de sa concentration.

Telle un petit tourbillon, sa soeur venait de pénétrer son univers, s'approchant à petit bond de son bureau alors qu'il dissimulait la feuille brulée au coin, pour ressembler à un parchemin, d'une main qui ne suffisait guère à remplir son office.

"Qu'est-ce que tu fais ?

- Je travaille, dégage !

- Fais voir !"


D'une main leste et bien trop rapide, elle agrippa la feuille et la tira, et de peur de la déchirer il ne prit pas la peine de la retenir.

Sa soeur commença à lire, reculant hors de portée et ne prêtant qu'une oreille distraite à son début de récrimination.

"Ce monde est comme le nôtre, a part qu'il est peuplé de Nains, d'Elfes et de Géants... Pourquoi tu mets une majuscule à la chaque fois ?

- C'est parce que ce sont des espèces, comme tu mets une majuscule à Humain pour désigner l'espèce plutôt qu'un homme... Rends moi ça maintenant !

- Attends, je fini..."


C'était peine perdue, il le savait, et déjà il sentait quelques-unes de ses idées se disloquer dans son esprit, et tout le fil de son histoire qui se délitait. S'il lui courait après, il pouvait être sûr qu'après des cris et peut être des pleurs, c'est l'autorité parentale qui trancherait, et il ne comptait pas en arriver là.

Pris d'une soudaine inspiration, il ouvrit un tiroir de son bureau marron, pour en sortir une boite de bonbons.

"Bon, si je te laisse te servir là-dedans, tu dégage de ma chambre ?"

C'est un minois fort intéressé qui se releva de la feuille de papier, et avec un sourire mutin elle se servit une poignée plus que généreuse dans sa réserve privée.

Puis avec un rire cristallin, son envahisseuse lui jeta la feuille si précieuse avant de s'enfuir avec son bien fort mal acquis.

Poussant un soupir, il ramassa son trésor et repris son labeur, transcrire sur le papier ce monde imaginaire qui peuplait ses pensées.
« Dernière édition: 8 Avr 2022, 23h42 par Kelein » Journalisée
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Lucille
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« Répondre #3 le: 8 Avr 2022, 22h16 »

Le loess était teint de rouge...
Les clameurs de la bataille s'étaient tues depuis longtemps, les gargarismes des gorges tranchées des deux armées étouffés par le sang, et aucune pluie ne viendrait jamais redonner au terreau son marron original. Des armées de la Régence et du Royaume, il ne restait plus un soldat vivant.

Notre compagnie de guerriers copistes avait été accueillie anxieusement à l'aube de la bataille, dernier espoir pour empêcher un massacre dans cette vallée jusqu'ici connue pour les faits héroiques des Géants d'antant. Les deux parties, généreuses, avaient accepté de nous recevoir ensemble, car nous étions porteurs d'informations importantes, couchées sur un parchemin suintant du sang de ceux ayant tenté .

Nous annoncions les nouvelles quand soudain des hurlements résonnèrent de tous côtés, pétrifiant les émissaires sur place. Un bruit d'ailes gigantesques gronda et un vent violent emporta notre tente, nous révélant l'ennemi, et notre impardonnable erreur. La créature que nous avions pris pour une enluminure décimait les soldats sans répit, une chauve-souris échappée de l'enfer. Les uns après les autres, mes compagnons tombaient sous les vicieuses attaques de la créature.

Dernier debout sur la plaine, je faisais face à la créature qui, repue et curieuse, m'observait de son oeil torve, tout en consommant le dernier de mes compagnons d'infortune. J'hésitais à récupérer mon arme tombée à deux pas, mais elle se jeta prestement sur moi, m'écrasant de son poids immense. Elle ne m'acheva pourtant pas. Au lieu de cela, je sentis un horrible rire guttural remonter de sa gorge, puis un liquide m'asperger la main. Elle me relacha puis s'enfuit dans l'aube rouge.

Le parchemin que je tenais dans ma main était maintenant trempé de sang, ultime outrage de cette créature puante envers le prophète qui avait cherché à nous prévenir de sa venir en cet âge.
M'abandonnant au désespoir, je fuis à travers les ruisseaux créés par la bataille.
Le loess était teint de rouge...
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« Répondre #4 le: 8 Avr 2022, 23h30 »

Dans la salle du fredonnement, la Mère supérieure écrivait frénétiquement sur son parchemin, les yeux révulsés et la tête rejetée en arrière. Ses longs cheveux grisonnants étaient luisants de transpirations et collés à son visage en une toile d’araignée argentée. Le rythme saccadé du crissements de sa plume, qui se répercutaient contre la voûte de pierre percée, se mêlait aux sifflements mélodieux du vent, passant à travers les empiècement stratégiquement placés pour obtenir une mélopée envoûtante. Loin en contrebas, les vagues s’écrasaient furieusement contre le bas de la tour, cadençant régulièrement la symphonie qui se jouait en ces lieux.
Nulle n’aurait pu dire si c’était les premières mesures qui avait initié la transe de la Mère supérieure, où si c’était le début de sa vision avait lancé la musique, tel un chef qui après une grande inspiration, bas le premier temps. Il y avait eu le silence et, soudain, ça avait été comme si il n’avait jamais existé, comme si les secondes de transitions entre les deux états avaient été coupées et supprimées, ne laissant qu’un enchaînement discontinu.

Elle voyait les Géants sortir des profondeurs marines, se déplier des chaînes de montagnes, se décrocher de la voûte céleste, se matérialiser à partir de la tempête... pour tous avancer dans sa direction, vrombissant de bonheur, tels des enfants retournant dans le giron de leur mère généreuse. Elle les voyait converger vers l’édifice et fusionner, jusqu’à ne devenir qu’un fin faisceau incandescent se tendant vers l’infini. Puis venait l’impact invisible du vide, redescendant le long de la tour jusqu’à la mer, se propageant en cercles concentrique en des tsunamis magistraux qui se jetait sur la terre, engloutissant tout, ne laissant en se retirant qu’une terre brisée, vide de toute vie.
Puis, tels un phénix renaissant de ses cendres, elle vit des petites pousses vertes sortir des masses de boues marrons, se transformant rapidement en une jungle luxuriante.

Puis aussi brusquement qu’elle avait commencé, la vision prit fin. Alors que le vent tombait, la Mère supérieure s’effondra inanimée sur les dalles froides de la salle du fredonnement.

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Herondil
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''J'aime manger des sushis bien frais'.'


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« Répondre #5 le: 9 Avr 2022, 22h14 »

Merci à tous, des participations au top !

Zixie nous a charmé avec ses vers et remporte donc un sacré colis, bravo !

On se revoit au prochain concours !


---- Fin du sujet ----
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